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Le talon: anatomie, pathologie, examens et soins

par Equipe Musculation.com
Pathologie du talon

Situé à l’arrière du pied, le talon représente une partie du tarse. Nous n’en avons pas toujours conscience, mais le talon joue plusieurs rôles majeurs dans la stabilité de notre corps. Voilà pourquoi se renseigner sur cette partie du pied, comprendre son fonctionnement et en prendre soin est essentiel.

Le talon : anatomie et physiologie

Du latin « talus », le talon est constitué par le calcanéum qui est le plus gros os de cette partie, et est situé à l’arrière du pied. Cet os est allongé d’avant en arrière, reposant sur le sol par l’extrémité postérieure.

Anatomie du talon du pied

Comme mentionné plus tôt, le talon se trouve en arrière du pied, constituant par ailleurs une partie de la région du tarse et métatarse. Comme notre corps s’appuie sur la partie supérieure du pied la plupart du temps, la peau qui recouvre cette zone est en conséquence plus épaisse. Ceci s’explique par la présence de graisse sous-cutanée.

Nous connaissons également le fameux tendon d’Achille connecté au talon. Celui-ci représente d’ailleurs le plus gros tendon de notre corps. Cette connexion se traduit par l’insertion du tendon dans la face postérieure du calcanéum. Ensuite, le tendon poursuit son chemin vers la face inférieure, puis la plante du pied où il continue sa course vers l’aponévrose plantaire. Celle-ci constitue tout simplement le ligament qui rattache les orteils au calcanéum.

Le tendon d’Achille relie également le talon au muscle de mollet ou gastrocnémien. De cette manière, le tendon nous permet de soulever notre mollet durant la marche ou encore de nous mettre sur la pointe des pieds.

Physiologie du talon du pied

Tel que mentionné plus tôt, le talon constitue la zone d’appui postérieur du pied, sinon du corps. La peau qui recouvre la plante du pied y est épaisse. Cette zone rembourrée assure l’amortissement des chocs et garantit la stabilité de notre appui à chaque impact sur le sol, c’est-à-dire à chaque pas et halte en position debout.

Les pathologies pouvant affecter le talon

Plusieurs pathologies peuvent entrainer une douleur ou une inflammation au niveau du talon. Au-delà d’un microtraumatisme, voici les pathologies courantes qui peuvent affecter notre talon :

  • Talalgie
  • Fracture du calcanéum
  • Maladie de Sever
  • Maladie de Haglund
  • Tendinite du talon d’Achille
  • Rupture du talon d’Achille
  • Epine calcanéenne

Talalgie du talon

La talalgie du talon s’exprime par des douleurs ressenties sous le talon, à l’arrière ou sur les côtés. En général, ces douleurs sont d’origine mécanique. Elles sont ressenties durant la station debout, la marche ou lorsque nous sommes debout trop longtemps.

La talalgie peut aussi se manifester avec une inflammation. La douleur se fait alors ressentir le matin ou le soir au coucher. Elle a tendance à s’estomper durant la journée.

Tendinite du tendon d’Achille

La tendinite du tendon d’Achille consiste en une inflammation se traduisant essentiellement par une douleur, associée parfois à un gonflement situé sur le tendon. La tendinite se manifeste généralement après un traumatisme du tendon.

Rupture du tendon d’Achille

Lorsque le tendon d’Achille se déchire ou se rompt, il perd toute son efficacité dans le mouvement du pied. La rupture du tendon d’Achille peut toucher un individu pratiquant des démarrages brutaux comme dans le cadre de la pratique d’un sport ou survenir dans des situations ordinaires comme pousser une voiture.

Fracture du calcanéum

En général, la fracture d’un os survient après un choc important. Dans le cas de l’os du talon, la chute est située très en hauteur à partir d’un échafaudage u d’un toit, avec une réception au niveau du pied.

Maladie de Sever

Cette maladie dite de Sever se traduit par des douleurs au talon, généralement provoquées par la pratique d’un sport ou une pathologie de croissance. Elle est reconnaissable par une inflammation de la zone d’insertion d’un tendon. Les jeunes entre 10 et 16 ans peuvent aussi souffrir de cette maladie, en particulier s’ils pratiquent des activités sportives avec des impacts répétitifs et intenses au sol, comme la danse, le football ou la course à pied.

Maladie de Haglund

Aussi connue sous le nom de « maladie du coureur », la maladie de Haglund a pour principaux symptômes la formation d’une bosse derrière le talon causée par un frottement répété de la chaussure sur l’os du calcanéum. La maladie du coureur peut survenir même si la personne ne pratique pas d’activité sportive.

Epine calcanéenne ou épine de Lenoir

Cette pathologie se traduit par une excroissance osseuse se formant à l’endroit où l’aponévrose plantaire (ou fascia plantaire) se connecte à l’os du talon. Cette protubérance apparaît à cause de l’os qui doit s’organiser afin de mieux résister au tendon qui tire plus. Ladite protubérance permet de soutenir la tension qui augmente d’intensité. Il s’agit notamment d’une des conséquences possibles de la fasciite plantaire.

Soins et préventions des pathologies du talon

Le choix de vos chaussures est décisif dans la santé de votre talon. À ce titre, Il vaut mieux porter des chaussures adaptées à la texture du sol. Par exemple, sur un terrain caillouteux, le port de talon est déconseillé, voire proscrit.

Si vous deviez porter des chaussures à talon, privilégiez dans ce cas des chaussures avec un plateau talonnier horizontal. Cette configuration assure une meilleure stabilité au pied et un bon appui lors de la marche. À l’inverse, une chaussure trop inclinée peut devenir inconfortable, voire dangereuse.

Quant à la hauteur des talons, si vous devez les porter toute la journée, misez sur du 3 à 5 cm pour ne pas vous fatiguer et perdre le contrôle.

Enfin, si une pathologie a été décelée, le médecin sera amené à prescrire un certain nombre de médicaments. Le traitement est tributaire d’une consultation et d’une série d’examens cliniques ou complémentaires si besoin.

Examens cliniques et complémentaires du talon

Pour déceler les causes d’une pathologie du talon, le médecin a recours à deux types d’examen. D’une part clinique, et d’autre part complémentaire.

Focus sur les examens cliniques

Le médecin réalise un examen clinique dans le cadre d’un interrogatoire de routine. Cette auscultation permet au professionnel de se focaliser sur les douleurs, les blocages, et les éventuelles blessures pouvant avoir un lien avec le mal.

Après cette enquête, le médecin poursuit l’examen en inspectant la cheville et le talon :

  • Observation
  • Palpation
  • Test de réaction de la fonction musculaire

Zoom sur les examens complémentaires

Si l’examen clinique ne suffit pas à garantir les causes de la pathologie, ni même de définir la pathologie affectant le talon, le médecin prescrit des examens complémentaires tels que :

  • L’arthrographie
  • L’échographie
  • L’IRM
  • La radiographie
  • Le scanner

L’échographie consiste en une technique d’imagerie utilisant les ultrasons pour visualiser la structure interne d’un organe.

L’arthrographie pour sa part est une branche de la radiographie qui se focalise spécifiquement sur la cheville et le talon, moyennant l’injection d’un produit de contraste. Grâce à cette technique d’imagerie, le médecin peut apprécier les structures des os du pied.

En parlant de radiographie, elle a recours à l’utilisation de rayons X. Il s’agit d’un examen complémentaire, mais aussi standard de référence. Dans le cadre d’un examen du talon, elle permet notamment de faire la différence entre la rupture du tendon d’Achille et l’arrachement osseux du calcanéum.

Pour ce qui est de l’IRM ou imagerie par résonance magnétique, l’examen utilise un appareil cylindrique pour l’obtention d’imagine précise des éléments constitutifs du talon et de la cheville.

Enfin, en ce qui concerne le scanner, cette technique d’imagerie consiste à « balayer » une zone du corps précise pour créer des clichés en coupe, par l’utilisation d’un faisceau de rayons X. Le scanner est aussi connu sous le nom de « scanographie » ou de « tomodensitométrie ». Cet examen complémentaire du talon aide à la visualisation des os, de la graisse et des tissus fibreux, mais également de muscles comme le muscle soléaire.