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Le sacrum : anatomie, pathologies, examens et soins

par Equipe Musculation.com
Pathologie du sacrum

Le sacrum, tout le monde connaît son nom, mais personne ne sait exactement son importance. Et pourtant, cet os est d’une importance capitale dans la stabilité de notre corps. Quelles sont ses fonctions, quelles sont les maladies qui peuvent l’affecter et comment les soigner ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre.

Qu’est-ce que le sacrum ?

Le sacrum est un mot latin signifiant « os sacré ». Sa fonction principale : réunir le bassin à la colonne vertébrale. Connaître son anatomie et ses différents rôles aide à mieux comprendre son importance dans les gestes les plus ordinaires au quotidien.

Anatomie du sacrum : les articulations

Né de la fusion de cinq vertèbres sacrées, le sacrum possède une forme pyramidale inversée. La pointe du sacrum est appelée « apex ». La base supérieure constitue le promontoire. Le sacrum se trouve entre le coccyx et la colonne vertébrale. Il compose la paroi postérieure du bassin osseux.

Le sacrum comporte trois articulations :

  • L’articulation lombo-sacrée
  • L’articulation sacro-coccygienne
  • L’articulation sacro-iliaque

L’articulation lombo-sacrée se trouve sur la face supérieure de la dernière vertèbre lombaire de la colonne vertébrale dans le dos.

L’articulation sacro-coccygienne pour sa part se trouve sur la partie inférieure du sacrum avec le coccyx.

Enfin, l’articulation sacro-iliaque se trouve entre les deux os iliaque et les ailes du sacrum, autrement dit, les os de la hanche. L’union du sacrum, du coccyx et de l’os de la hanche représente le bassin osseux. Le sacrum en est la paroi postérieure.

Les nerfs et les muscles avoisinant le sacrum

Sachez que le sacrum n’abrite pas la moelle épinière dans son canal sacral. En effet, elle ne descend pas jusqu’à ce niveau-là de la colonne vertébrale. La moelle épinière s’arrête effectivement au niveau de la deuxième vertèbre lombaire. La racine de nerfs rachidiens qui sort par sa partie inférieure est connue sous le nom de « queue de cheval ».

Certains nerfs s’échappent par des trous situés au niveau du sacrum. Ce sont les foramens sacraux-dorsaux. Ceux-ci contrôlent notamment les organes du bassin et les membres inférieurs.

Trois muscles qui composent l’articulation de la hanche s’insèrent à la surface de l’os sacré. Ce sont entre autres :

  • L’iliaque
  • Le piriforme
  • Le grand fessier

Ces derniers assurent la stabilité de notre corps lorsque nous sommes en position debout.

Les rôles du sacrum

Le rôle principal du bassin consiste à supporter le poids du haut du corps. Et le sacrum compose le bassin. En effet, il représente le point de jonction entre la colonne vertébrale et le haut du corps.

Grâce à son canal sacral, le sacrum protège aussi les nerfs rachidiens.

Quelles sont les pathologies pouvant affecter le sacrum

Différentes situations et certaines maladies peuvent affecter l’intégrité de l’os sacré. Pour les identifier, le médecin a recours à divers examens. Voici les pathologies qui affectent généralement la santé du sacrum.

  • Accouchement
  • Anomalies de position et de forme de l’os
  • Fracture
  • Lombalisation
  • Tumeurs sacro-coccygiennes

Les mouvements du bassin pendant l’accouchement

Certains mouvements du bassin peuvent affecter le sacrum. Ces mouvements sont spécifiques des articulations sacro-iliaques, et permettent à cet effet l’accouchement par voie basse. Ces mouvements sont :

  • De contre-nutation : il consiste en une verticalisation de l’os sacré par recul et élévation du promontoire. Ce mouvement se produit en même temps que l’avancée et l’abaissement du coccyx et l’écartement des ailes iliaques de manière simultanée. Ils ont pour conséquences de réduire le détroit inférieur et d’agrandir le détroit supérieur
  • De nutation : qui se manifeste le contraire de la contre-nutation et se traduit par une avancée et un abaissement du promontoire du sacrum, du recul et de l’élévation du coccyx, ainsi que du rapprochement des ailes iliaques. Il en résulte un agrandissement du détroit inférieur et de la réduction du détroit supérieur.

Les anomalies de position et de forme du sacrum

Le sacrum peut présenter des défauts, par rapport à sa longueur, son développement ou certaines positions.

Les anomalies les plus courantes sont :

  • Le sacrum à 4 vertèbres (au lieu de 5)
  • Le spina-bifida de la première vertèbre sacrée
  • Un développement asymétrique

Au niveau de la forme, la courbure a également une incidence sur le sacrum qui peut ressembler à un hameçon ou être plat. Ces anomalies peuvent affecter le déroulement de l’accouchement en gênant le passage du bébé.

La fracture du sacrum

Les fractures du sacrum sont rares. Mais elles se manifestent spontanément chez les personnes âgées à cause de la fragilité des os ou à la suite d’un traumatisme chez les individus jeunes. Elle peut alors léser les nerfs sacrés en fonction de sa localisation, et engendrer des troubles neurologiques graves.

La lombalisation

La lombalisation se traduit par une malformation congénitale de la première vertèbre sacrée (S1). Celle-ci n’est alors pas soudée aux autres vertèbres du sacrum. Elle est séparée de la S2 par un disque intervertébral. Par conséquent, la vertèbre S1 est libre.

Les tumeurs sacro-coccygiennes

Les tumeurs sacro-coccygiennes incluent le chordome et le tératome sacrococcygien.

Le chordome représente une tumeur maligne rare et qui affecte principalement les sujets adultes. Le chordome se caractérise par une croissance lente combinée à une destruction locale de l’os et d’une contamination vers les tissus adjacents.

Le tératome saccro-coccygien pour sa part est une maladie rare, caractérisée par le développement d’une tumeur, généralement bénigne. Sa formation a lieu au cours de la vie embryonnaire, c’est-à-dire in utéro. Le tératome saccro-coccygien concerne dans 75% des cas les filles. Cette maladie est diagnostiquée avant la naissance. Une opération peut être pratiquée au cours de la première semaine de vie pour ôter rapidement la tumeur.

Quelles sont les examens permettant de déceler les pathologies du sacrum ?

Pour déterminer le mal qui affecte le sacrum, plusieurs examens peuvent être prescrits, dont l’échographie ou encore le scanner. Mais dans un premier temps, le médecin procèdera à un examen clinique.

L’examen clinique

Cet examen est réalisé par un médecin. Il comprend un interrogatoire, suivi d’une auscultation physique du sacrum.

L’interrogatoire permet au patient de décrire ses symptômes et d’indiquer au médecin la zone présentant une douleur ou une gêne.

L’examen physique consiste en une inspection des articulations sacro-iliaques et des tests de mobilité. Ces examens physiques sont ensuite complétés par un examen du bassin, des membres inférieurs et des lombaires.

La radiographie du sacrum

La radiographie utilise les rayons X pour visualiser la structure des tissus durs et mous dans l’organisme. La radiographie, lorsqu’elle est de face et de profil, contribue à la détection des tumeurs et des fractures. La radiographie du sacrum s’avère délicate dans certains cas en raison de la complexité de son anatomie. Voilà pourquoi les médecins recommandent un scanner ou une IRM.

Le scanner du sacrum

Le scanner est une autre technique d’imagerie dont l’objectif est de balayer une zone du corps précise. Il en résulte des clichés en coupe, en utilisant un faisceau de rayons X. Le scanner du sacrum permet de localiser les tumeurs éventuelles, de définir leur composition et leur étendue.

L’imagerie par résonance magnétique

L’IRM est un examen à visée diagnostic. Lorsqu’elle est effectuée dans le cadre d’un diagnostic du sacrum, elle sert aussi à déceler les tumeurs et évaluer précisément leur étendue. L’IRM est semblable donc au scanner d’un point de vue clinique. En revanche, les images d’une IRM sont plus précises que celles fournies par le scanner.

L’échographie

L’échographie repose sur l’émission d’ultrasons pour la visualisation de la structure interne d’un organe. L’objectif d’un examen échographique du sacrum varie selon que ce soit pour un diagnostic de l’os, une aide à la prise de décision thérapeutique ou le suivi des tératomes sacro-coccygiens.

Comment prévenir ou traiter les maladies du sacrum ?

Les maladies affectant le sacrum sont généralement causées par des tumeurs, des traumatismes ou des facteurs congénitaux. Voilà pourquoi elles sont difficiles à prévenir.

Cependant, les fractures peuvent avoir lieu en raison de la fragilité osseuse liée à l’âge. Il est donc recommandé de consommer des aliments riches en calcium et vitamine D pour renforcer les os.

À présent que nous connaissons mieux le sacrum, qu’en est-il de la santé du grand psoas et du petit psoas ou le muscle du grand dorsal, ou encore le rachis lombaire.