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Anatomie pathologie soin rachis lombaire

par Equipe Musculation.com
Pathologie du rachis lombaire

Le rachis lombaire, ou rachis lombo-sacré, correspond à la partie inférieure de la colonne vertébrale. C’est l’os du dos, juste au-dessus du sacrum. 

Cette zone a une importance capitale puisqu’elle soutient l’entièreté de la colonne vertébrale.  Elle est donc fortement sollicitée, de ce fait, elle est souvent atteinte d’un vieillissement précoce. En plus, on y recense de nombreuses douleurs dont les causes peuvent être nombreuses.

Anatomie du rachis lombaire

Le squelette du rachis ou de la colonne vertébrale est un ensemble de différentes vertèbres :

  • 7 vertèbres cervicales, 
  • 12 vertèbres dorsales ou thoraciques, 
  • 5 vertèbres lombaires, 
  • Le sacrum qui est constitué de 5 vertèbres fusionnées, 
  • Le coccyx composé de 4 vertèbres

Si la colonne vertébrale est l’ensemble de tous ces os, le rachis lombaire quant à lui, désigne la partie basse et mobile de cette dernière. C’est la zone située juste au-dessus du sacrum. Anatomiquement, elle est composée de 5 vertèbres lombaires qui sont les vertèbres L1, L2, L3, L4 et L5.

Les vertèbres constituant le rachis lombaire sont reliées et articulées par les facettes articulaires sur le plan postérieur et par les disques vertébraux sur le plan antérieur. Des racines nerveuses parcourent des trous appelés foramens, entre les vertèbres. 

À l’arrière, le rachis lombaire présente une courbure concave. Elle est nommée lordose lombaire.

Physiologie du rachis lombaire

Savez-vous que le rôle principal de la colonne vertébrale est de protéger la moelle osseuse ? Aussi, le rachis lombaire contribue également à la protection de cette dernière jusqu’aux vertèbres L1-L2, suivis des nerfs spinaux à partir des L1-L2.

Sur le plan dynamique, comme le rachis lombaire se situe à la zone inférieure de la colonne vertébrale, il la soutient et assure sa mobilité. Il joue aussi le rôle d’amortisseur et aide à répartir les charges pondérales entre le bassin et le thorax. 

Quant aux muscles du rachis ou muscles spinaux, ils s’étendent de part et d’autre du rachis et permettent d’alléger la pression exercée sur la colonne vertébrale.

Anomalies et pathologies du rachis lombaire

Le rachis lombaire est une zone très sensible. Elle est dotée d’une complexité anatomique et d’une importante terminaison neurologique, mais en plus, elle subit des contraintes mécaniques quotidiennes. De ce fait, le rachis lombaire est sujet au vieillissement physiologique de ses différentes structures et est facilement atteint par de nombreuses pathologies.

La lombalgie

La lombalgie se définit par des douleurs ressenties dans le bas du dos. Précisément, selon la HAS ou Haute Autorité de Santé, elle est située entre la charnière thoraco-lombaire et le pli des fesses inférieurs. Toujours selon cette institution, la lombalgie peut être associée à une radiculalgie. La radiculalgie correspond à une pathologie d’un ou des deux membres inférieurs située au niveau d’un ou plusieurs dermatomes.

La lombalgie se classe en :

  • La lombalgie commune : elle se manifeste par une douleur lombaire qui, généralement, ne vient avec aucun signe d’alerte. La plupart du temps (90% des cas), la lombalgie commune évolue positivement en moins de 4 à 6 semaines
  • La lombalgie chronique avec une douleur lombaire de plus de 3 mois
  • La lombalgie aiguë ou lumbago, se manifeste par une douleur aiguë mais passagère. Cela est souvent dû à un faux mouvement, le port d’une charge lourde ou un effort brusque. 

La hernie discale lombaire

La hernie discale se manifeste par une augmentation de volume du nucleus pulposus. C’est la partie gélatineuse du disque intervertébral. En effet, cette hernie va venir serrer une ou plusieurs racines nerveuses, qui comprimée, va produire des douleurs au niveau des lombaires ou dans la cuisse selon l’emplacement de la hernie. 

Dans le cas où la vertèbre L5 est touchée, la hernie discale lombaire entraine une sciatique. C’est-à-dire des douleurs dans la cuisse, descendant au niveau de la jambe vers le gros orteil.

L’arthrose lombaire

L’arthrose, par définition, est une maladie dégénérative du cartilage. Il peut également toucher les articulations situées entre deux vertèbres. L’arthrose lombaire peut n’avoir aucun symptôme comme elle peut conduire à des excroissances osseuses appelées ostéophytes. Ces derniers, via une irritation du nerf, conduiront à des douleurs lombaires.

La sténose lombaire 

La sténose lombaire ou canal lombaire étroit désigne une diminution du canal central de la colonne vertébrale, ou canal lombaire. C’est l’endroit qui contient les racines nerveuses. Cette pathologie est souvent liée à l’âge. Elle provoque des difficultés à marcher en plus d’une sensation de faiblesse, d’engourdissements et de fourmillements dans les jambes. Elle se manifeste aussi par une sciatique pendant un effort ou au repos et rarement par une paralysie des membres inférieurs.

La discopathie lombaire

La discopathie dégénérative ou dégénérescence discale est une pathologie qui se caractérise par un vieillissement précoce du disque intervertébral accompagné d’un dessèchement de son noyau gélatineux central. En conséquence, le disque est serré et les racines nerveuses irritées. Ces symptômes entrainent des douleurs dans le bas du dos. 

En somme, la discopathie dégénérative conduit à la lombalgie. Elle est considérée d’ailleurs comme la première cause de cette dernière. 

La scoliose lombaire 

C’est une pathologie ayant comme symptôme la déformation de la colonne vertébrale. On la constate le plus souvent chez la femme, surtout après la ménopause. 

La scoliose lombaire se manifeste par des douleurs lombaires et dans la fesse. La douleur peut s’étirer jusqu’à la cuisse et elle est souvent amplifiée pendant la marche. 

Les causes de la scoliose lombaire dégénérative sont : une défaillance discale additionnée d’un manque de tonicité musculaire, l’ostéoporose ou une fragilité ligamentaire vertébrale.

Le spondylolisthésis dégénératif

Le spondylolisthésis dégénératif est une pathologie liée au vieillissement naturel de la colonne vertébrale. Il se manifeste par le glissement d’une vertèbre sur l’autre. Ce frottement se situe généralement sur les vertèbres L4-L5. Puis, la pathologie évolue en une sténose du canal lombaire accompagnée de ses symptômes.

La fracture lombaire

Comme tous les os, la colonne vertébrale peut subir une fracture. La fracture de la colonne vertébrale peut survenir après un choc intense. Une telle fracture peut être accompagnée d’une lésion de la moelle épinière et/ou des racines nerveuses. La personne risque alors la paralysie. Une fracture lombaire est une maladie très risquée puisqu’elle peut être très instable. En cas de déplacement secondaire, il y a un risque neurologique.

Comment traiter les affections du rachis lombaire ?

La lombalgie

Selon la HAS, la prise en charge de la lombalgie commune repose sur la pratique d’un exercice physique. C’est le traitement principal qui permet une évolution positive de cette pathologie. 

Par ailleurs, la kinésithérapie est aussi indiquée dans certains cas. En ce qui concerne le traitement médicamenteux, aucun médicament antalgique n’a eu d’effet, à moyen terme, sur l’évolution d’une poussée aiguë de lombalgies. Toutefois avec une prise en charge antalgique graduée, commençant par des médicaments de palier comme le paracétamol et AINS, les accès douloureux peuvent être soulagés. Toujours selon la HAS, il est important d’effectuer une prise en charge globale du patient dites « bio-psycho-sociale ». Pour cela, il faut prendre en compte le vécu du patient et les étendues de sa douleur telles que les dimensions physiques, psychologiques et socio-professionnelles.

La hernie discale

En premier lieu, un traitement symptomatique sera fait : antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations. En cas d’échec du traitement, la suite du traitement sera une chirurgie si nécessaire. La discectomie, l’intervention chirurgicale, consiste à retirer la hernie afin de diminuer la compression de la racine nerveuse irritée.

La sténose lombaire

Le premier traitement de la sténose lombaire est conservateur : antalgiques, anti-inflammatoires, rééducation. Il peut y avoir recours à l’utilisation d’un corset ou d’une infiltration si nécessaire. Dans le cas où le traitement médical n’a pas donné un résultat favorable, la chirurgie peut être proposée. Ainsi, une laminectomie ou libération médullaire sera faite. Elle consiste à enlever une lame vertébrale dans le but de libérer le canal de la moelle épinière.

La scoliose lombaire dégénérative

Les médicaments antalgiques, anti-inflammatoires et infiltrations constituent le traitement symptomatique de base. En cas d’échec et de douleurs intenses, la chirurgie est une alternative envisageable. Cette intervention chirurgicale s’appelle l’arthrodèse. Elle vise à fusionner l’étage vertébral trop mobile et à décomprimer les racines nerveuses.

La fracture lombaire

Dans le cas d’une fracture lombaire, le traitement varie selon le type et les lésions neurologiques associées ou non. La chirurgie visera alors, à rétablir la stabilité de la colonne vertébrale et à corriger l’anatomie de la vertèbre fracturée. Elle permet également de décomprimer les structures neurologiques. Pour se faire, les différentes techniques suivantes sont utilisées : l’arthrodèse et l’expansion vertébrale.

Comment procéder au diagnostic ?

La radiographie du rachis lombaire

La radiographie est souvent prescrite en premier car elle permet d’évaluer la morphologie globale de la colonne vertébrale. Elle permet de déceler plusieurs manifestations comme :

  • La présence de lésions dégénératives, cas de l’arthrose lombaire
  • Un tassement vertébral ou les anomalies morphologiques des vertèbres
  • Une anomalie de la statique ou scoliose
  • Un glissement de vertèbres

Par contre, la radiographie ne permet pas toujours de diagnostiquer une fracture vertébrale. En effet, les disques, la moelle épinière et les racines nerveuses sont radio transparentes, une radiographie ne permet donc pas de mettre en évidence les hernies discales ou des affections de la moelle épinière.

L’IRM du rachis lombaire

L’IRM permet de déceler les pathologies de la moelle épinière. Il permet de visualiser la moelle épinière, les ligaments, les disques et les racines nerveuses. Il permet ainsi de diagnostiquer les différentes pathologies du rachis lombaire comme la hernie discale, la discopathie dégénérative, la sténose lombaire…

Le scanner du rachis lombaire

Le scanner du rachis lombaire est l’examen de référence s’il y a une fracture de la colonne vertébrale. Il permet aussi de diagnostiquer une hernie discale. 

Grâce à ses raisons, il évalue le degré de sténose lombaire, décèle les métastases osseuses au niveau des vertèbres.