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Le cou : anatomie, fonctions, pathologies et soins

par Equipe Musculation.com
Anatomie du cou

Le cou est une partie du corps reliant la tête au thorax. Pour sa partie antérieure, on parle de gorge et sa partie postérieure, la nuque. Le cou est constitué de différents éléments osseux, musculaires, vasculaires, nerveux et viscéraux. Le cou joue plusieurs rôles essentiels dans le soutien et la mobilité de la tête. Il assure également la vascularisation de la tête ainsi que le passage du système nerveux, respiratoire et des appareils digestifs. Le cou peut être le siège de nombreux maladies et affections. Si certaines pathologies sont bénignes, d’autres peuvent cacher une maladie plus grave et engendrer un gêne important dans la vie quotidienne. De ce fait, il est toujours important de consulter un professionnel de la santé en cas de douleurs persistantes au niveau du cou. 

Anatomie du cou

Chez l’homme comme chez tous les vertébrés, le cou est la partie du corps qui relie le thorax à la tête. Il est délimité en avant par la gorge, en arrière par la nuque, en haut par les mandibules et en bas par les clavicules. 

Au niveau de la gorge, le cou est traversé par les parties hautes de l’appareil respiratoire dont le larynx et la trachée. Il constitue aussi le passage principal des parties hautes de l’appareil digestif, l’œsophage et le pharynx. Le cou est également composé de plusieurs éléments vasculo-nerveux dont les deux artères carotides. La carotide interne vascularise le cerveau tandis que la carotide externe vascularise les éléments de la face.

Le rachis cervical est constitué de 7 vertèbres cervicales formant un véritable pont osseux très mobile entre la tête et le thorax. Des disques cartilagineux séparent ces vertèbres. La superposition des vertèbres permet la formation du canal rachidien, la région contenant la moelle épinière.

Les glandes présentes au niveau du cou

Différentes glandes se logent dans la région du cou :

  • La glande thyroïde 

Il s’agit de la glande la plus importante du cou. Elle se situe sur la face de la trachée. La glande thyroïde est responsable de la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Ces hormones interviennent sur le métabolisme général du corps (digestion, rythme cardiaque, température corporelle, humeur,…).

  • Les glandes parathyroïdes

Ce sont des petites glandes situées à proximité de la thyroïde. Les parathyroïdes ont pour fonction de secréter une hormone régulant le taux de calcium dans le sang. Ainsi, un dysfonctionnement au niveau de ces glandes peut entrainer un taux élevé de calcium dans le sang. Ce qui pourrait conduire à des calculs rénaux. 

  • Les glandes salivaires

Elles sont représentées par les glandes parotides, situées à l’avant de l’oreille et les glandes sous- maxillaires, situées sous la mâchoire. 

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Les muscles du cou 

Le cou est recouvert de nombreux muscles. Les muscles du cou protègent les éléments vasculo-nerveux. Ces muscles sont attachés aux vertèbres cervicales, au crâne et aux clavicules.

  • Les muscles sus et sous hyoïdiens : situés à l’avant du cou, ils sont indispensables à la déglutition.
  • Les muscles sterno-cléido-mastoïdiens : ces muscles sont situés à l’avant du cou, entre la clavicule et le sternum. Ils ont pour fonction de recouvrir et de protéger les éléments vasculo-nerveux.
  • Le sterno-hyoïdien : ce muscle permet de tourner la tête.
  • La mastoïde : situé sous le crâne, à la base de l’oreille, il sert d’accroche pour la partie supérieure du muscle sterno-cléido-mastoïdien.
  • Le muscle angulaire : ce muscle permet d’incliner et de tourner la tête du même côté.
  • Le muscle trapèze : ce muscle recouvre la partie postérieure du haut du dos, de la nuque et de l’épaule. Le trapèze permet de soulever l’épaule vers l’arrière.

Mis à part les muscles, une multitude de nerfs passent également par le cou dont le principal est le nerf pneumo-gastrique appelé aussi nerf vague. Ce nerf part du cerveau, traverse le cou et descend vers les cordes vocales, le thorax et le membre inférieur en se divisant en plusieurs branches. 

Rôles et fonctions du cou

Grâce à sa structure osseuse et musculaire, le cou assure le maintien et la mobilité de la tête. Les muscles qui le composent lui permettent de mouvoir la tête de haut en bas (extension/flexion), de gauche à droite, en rotation ou sur le côté. 

Le cou constitue aussi une voie de passage, car c’est à travers cette partie du corps que passent la trachée et l’œsophage ainsi que les artères et les veines irriguant le cerveau (carotides, jugulaires…). Le cou abrite aussi la moelle épinière. Cette dernière étant enveloppée par les vertèbres cervicales.

De part toute sa structure, le cou joue aussi un rôle important dans la respiration, le métabolisme et la phonation. 

Quelles sont les pathologies du cou ?

Les maladies au niveau du cou sont fréquemment dues à des infections comme les angines et les pharyngites. Les troubles musculo-squelettiques comme la douleur cervicale sont également des pathologies courantes qui touche bon nombre de personnes. Mais d’autres pathologies plus graves comme les nodules et les tumeurs au niveau des glandes salivaires et de la thyroïde peuvent aussi apparaitre.

Les cervicalgies

Les douleurs au cou ou cervicalgies sont des troubles musculo-squelettiques qui se caractérisent par une douleur à l’arrière du cou. Cette douleur peut prendre naissance au niveau des muscles (torticolis), des ligaments, des nerfs ou des tendons. Elle s’accompagne parfois d’une raideur qui limite les mouvements. Par ailleurs, lorsque la douleur s’étend vers l’épaule ou le bras, on parle de névralgie cervicobrachiale. Les origines d’une cervicalgie sont multiples. Elle peut être attribuée à :

  • Tensions et raideurs musculaires

Les gestes répétitifs tout comme le fait de maintenir une mauvaise posture durant des heures entraine des contractions musculaires prolongées au niveau de la nuque et des épaules. Ces contractions peuvent devenir particulièrement douloureuses.

  • Torticolis

Le torticolis est dû à une contraction musculaire involontaire se produisant sur le côté ou l’arrière du cou. Cet épisode débute souvent de manière brutale pendant la nuit. Il peut survenir suite à un mouvement brusque ou à une mauvaise position pendant le sommeil. Le torticolis se traduit par une forte douleur au cou ainsi qu’un blocage des mouvements. Toutefois, le torticolis est une pathologie bénigne pouvant disparaitre au bout de quelques jours.

  • Entorse cervicale

L’entorse cervicale, communément appelé « coup du lapin » se traduit par un mouvement de la tête vers l’avant puis vers l’arrière. Cette affection est généralement due à une flexion rapide et brutale du cou. L’entorse cervicale apparait souvent suite à un impact important durant une pratique sportive ou à un accident de voiture causant le mouvement de la tête vers l’avant puis vers l’arrière. En cas d’entorse cervicale, il peut arriver que les douleurs ne s’estompent pas en raison du manque de mouvement. 

  • Cervicobrachialgie

Dans le cas d’une cervicobrachialgie, il se produit une compression à la racine des nerfs qui traversent le bras. Cela provoque des engourdissements aux doigts notamment au niveau du pouce

  • Arthrose cervicale

L’arthrose cervicale est une maladie dégénérative qui touche souvent les personnes âgées. Il s’agit d’une usure du cartilage situé au niveau des articulations des vertèbres cérébrales. Comme l’arthrose de l’os main, cette usure des cartilages entraine une diminution de la mobilité. Des frottements douloureux se produisent aussi entre les vertèbres. Ce qui entraine des douleurs, des céphalées et une rigidité de la nuque. Cette pathologie chronique évolue progressivement sur plusieurs années.

Les inflammations

On distingue plusieurs types d’inflammation du cou, mais les plus fréquentes sont les suivantes :

  • Angine

Il s’agit d’une infection de la gorge, ou plus précisément de l’amygdale. Caractérisée par un mal de gorge important, l’angine peut être due à une bactérie ou à un virus. 

  • Laryngite

La laryngite touche surtout les cordes vocales et parler peut devenir quasiment douloureux en cas de laryngite. Il existe deux types de laryngite : la laryngite aigue et chronique. 

  • Pharyngite

Il s’agit d’une infection bénigne du pharynx due à une bactérie ou à un virus. Lorsque les muqueuses nasales sont concernées par l’inflammation, on parle de rhino-pharyngite

  • Adénopathies

L’adénopathie est une sorte de ganglion qui apparait au niveau du cou ou de la gorge suite à une simple infection comme le rhume par exemple. En revanche, il peut y avoir de nombreuses autres causes de tuméfaction au niveau du cou.

Les pathologies de la glande thyroïde 

Plusieurs pathologies peuvent apparaitre au niveau de la glande thyroïde. Certaines de ces pathologies sont sans gravité tandis que d’autres sont très graves.

  • Le nodule thyroïdien

Il s’agit d’une petite masse qui se forme sur la glande thyroïde. Son origine est souvent méconnue. 

  • L’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie

L’hypothyroïdie est due à une production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde. Par contre, l’hyperthyroïdie est la conséquence d’une production d’hormone anormalement élevée par cette même glande. Chez les personnes atteintes d’hyperthyroïdie, leur métabolisme est particulièrement accéléré. Pour cette raison, elles peuvent se sentir nerveuses, trembler ou perdre du poids. 

  • Le cancer de la thyroïde

Le cancer de la thyroïde est un cas de cancer très rare. En général, il est détecté à un stade précoce. Ce qui augmente la chance de guérison comme le traitement est très efficace.

  • Le goitre 

Le goitre se caractérise par une augmentation de volume de la glande thyroïde. Cette pathologie est plutôt fréquente chez les femmes. 

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Préventions et traitements du cou

La douleur au cou peut toucher 10 à 20% de la population adulte. Les troubles musculo-squelettiques sont les pathologies les plus fréquentes affectant un nombre croissant de personnes. Le traitement des pathologies associées au cou repose sur le résultat du diagnostic d’un médecin. Il va également dépendre du type et de la cause de la maladie. 

Les divers traitements possibles

Pour le cas d’une cervicalgie, le traitement va dépendre de son origine. Toutefois, la kinésithérapie est une méthode tout à fait efficace pour soulager les douleurs, restaurer les amplitudes et renforcer la musculature située autour de la colonne cervicale. En plus de soulager la douleur, ce traitement kinésithérapique permet de prévenir la cervicalgie tout en limitant les récidives. 

Le médecin peut également prescrire des antalgiques pour soulager la douleur pendant la phase aigue. Les myorelaxants aident à réduire les contractures musculaires douloureuses. En début de cervicalgie, l’immobilisation du cou à l’aide d’une minerve peut être parfois nécessaire. 

En ce qui concerne les infections du cou de type angine ou pharyngite, les médecins vont prescrire des antibiotiques au lieu des anti-inflammatoires. Il faut savoir que les anti-inflammatoires risquent de favoriser l’aggravation et l’extension des infections. Par ailleurs, en cas d’abcès, l’intervention chirurgicale sera indispensable.

Pour les problèmes touchant la glande thyroïde comme le nodule ou le goitre, dans la majorité des cas, le traitement se repose sur la chirurgie. Toutefois, il est possible d’éviter l’apparition de nodule grâce à une alimentation riche en iode. A savoir que la carence en iode représente un facteur de risque important de l’apparition de nodule thyroïdien. 

En cas de tumeurs au niveau de la parotide, le traitement chirurgical sera également indispensable. S’il s’agit de tumeurs cancéreuses, ce traitement sera complété par une radiothérapie. 

Les examens de la pathologie du cou

Selon les symptômes de la maladie, il existe différentes méthodes permettant d’effectuer les examens du cou.

  • L’échographie

Il s’agit du premier examen permettant d’explorer le cou. L’échographie confirme la présence de kyste, de nodule ou d’un cancer de la thyroïde.

  • Le scanner

Grâce au scanner avec injection, il est possible de visualiser les différents compartiments de la partie antérieure du cou.

  • L’IRM

Cet examen d’imagerie à résonance magnétique est très utile pour l’exploration des glandes salivaires comme l’appareil utilisé génère des images très précises de la partie du corps. 

  • Le dosage sanguin de l’hormone thyréostimulante ou TSH

Cet examen permet de détecter la présence d’une maladie thyroïdienne ainsi que l’hypo ou hyperthyroïdie. 

Le cou joue un rôle important dans la mobilité de la tête. Mais le métabolisme, la respiration, la phonation et la digestion dépendent aussi en grande partie de cette partie du corps. En cas de douleur au cou, de gêne lors de la déglutition ou de grosseur suspecte, il est toujours indispensable de consulter un médecin pour établir un premier diagnostic. De cette manière, il sera possible de bénéficier d’un traitement adapté et d’éviter le risque d’aggravation de la maladie.